March 21, 2011

Louis Bigo (LACL)

Le calcul spatial a montré son utilité pour les représentations et le calcul sur des structures spatiales dans différents domaines, notamment celui de la biologie. L’enjeu du projet consiste à exploiter l’originalité de ce concept dans le cadre de l’analyse et de la synthèse musicale. Plusieures notions spatiales issues de la géométrie, de la topologie et de la théorie des groupes ont prouvé leur pertinence dans le domaine musicale. Ces approches peuvent être étendu dans le cadre général du calcul spatial et plus particulièrement du projet MGS, développant un langage de programmation experimental fondé sur des notions issues de la topologie algébrique. Le langage MGS permet la manipulation et la transformation de données organisées dans l’espace. Il s’agit alors de réfléchir à des représentations pertinentes d’objets musicaux qui nous permettront de les considérer d’un point de vue spatial. Une problématique apparaît alors : Dans quelles mesures l’analyse et la synthèse musicale peuvent-elles s’appuyer sur des outils topologiques? Afin d’apporter de nouveaux éléments à cette question, ce travail s’articule autour de plusieurs axes. En particulier, le calcul spatial visant à intégrer explicitement l’espace dans le calcul comme contrainte, comme support, ou encore comme résultat, plusieures problématiques musicales différentes sont abordées, tel que l’énumération des séries tous-intervales, la projection d’objets musicaux au sein de réseaux de notes inspirés de la tradition néo riemannienne, ou encore la construction d’espaces associés à des progressions harmoniques. Enfin, il s’agit d’intégrer les différentes représentations spatiales à une chaîne de traitement analysant l’évolution temporelle de structures musicales à l’aide d’outils topologiques issus de la Q-Analyse.